La notion de savoirs citoyens exprime une orientation et une volonté claire de consolider les liens entre le savoir et la démocratie.

Ce concept est l’objet de multiples définitions et perspectives. On parle aussi parfois de manière connexe de « savoir ordinaire », de « savoir d’usage » et de « savoir expérientiel ».

Pour nous, les savoirs citoyens sont les connaissances détenues par des personnes qui ne sont ni professionnelles ni élues dans un champ de pratique spécifique.

La mobilisation de ces savoirs s’inscrit dans un souci de transformations sociales et engagées visant l’équité, la justice et la démocratie. Ainsi, tout savoir ordinaire n’est pas nécessairement un savoir citoyen et tout savoir expert n’est pas nécessairement contraire au savoir citoyen.

Ces approches sont parfois qualifiées de cocréatives car elles utilisent l’imagination des participant·es pour comprendre les problèmes, développer les bonnes questions de recherche, et collectivement développer des solutions.

Les approches cocréatives visent à redéfinir les genres de savoirs ou connaissances à prendre en compte dans la prise de décision. En d’autres mots, ses approches mettent de l’avant ce que les personnes directement touchées par un enjeu connaissent et vivent.

Suivant les approches cocréatives, des parties prenantes de différents milieux, domaines et secteurs collaborent pour comprendre les enjeux sociaux et identifier des solutions innovantes. Cette collaboration favorise l’échange d’idées et brise les barrières entre les disciplines.

Elles permettent une meilleure résonance et utilisation des résultats par les parties prenantes en vue d’introduire des changements tangibles dans les pratiques, les politiques et les institutions.

Elles constituent de fait une voie à explorer face aux défis multifactoriels et sociaux auxquels nous faisons face grâce à leur capacité de favoriser le développement de solutions qui tiennent compte des différents points de vue et facteurs.

Les approches cocréatives visent à valoriser les expériences et expertises vécues des personnes affectées par un enjeu. Elles contribuent à remettre en question les perspectives et modèles dominants et leur incapacité à tenir compte d’expériences importantes.